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Livre d'or
Un groupe précurseur du rock de l'URSS. Le leader Andrei Makarevich commença en 1968 avec un groupe "The Kids" qui jouait des reprises des Beattles. Le groupe devient un an plus tard Machina Vremeni.(La machine à remonter le temps) Le groupe se soude autour de Makarevitch (chant, guitare), Margulis et Kavagoe. Le style du groupe oscille entre les thèmes des bardes (Vissotsky, Rosenbaum, Vizbor...), le blues (Moï drug luche vseh igraet blues "mon ami joue le blues mieux que toi ", Shangaï blues), le folk (Nach dom) et la pop sixties (Ona Idiot). Les mélodies coulent de source, et les paroles de Makarevich souvent ironiques, sont profondes et émouvantes (Novij povorot, on bil starshe ejo). Makarevich est un touche à tout de génie puisqu'il excelle dans la peinture, la plongée sous marine et anime une émission télé... de cuisine nommé "Smak" (arôme). Un de ses succès ne se nomme t'il pas "Liublju Makaroni" ("J'aime les macaroni" sic) ? Margulis et Kavagoe ont quitté le combo pour fonder le groupe Voskresenie. Makarevich continue une nouvelle formation ainsi qu'une carrière solo. |
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Groupe lié aux personnalités de son compositeur, le poète Ilia Kormiltsev, et de son chanteur Vacheslav Butusov. Originaire de Sverdlosk (Ekaterinbourg) dans l'Oural, comme feu Boris Eltsine, le groupe issu de l'underground commence à percer dès 1987. Vissé à sa chaise, empoignant sa guitare rythmique sur des rythmes syncopés (Titanik), il assène un chant solennel au message souvent philosophique de sa voix grave un poil éraillée. (Progulki po vode : un dialogue entre Jésus et l'apôtre Andreï, Toutankamon). Nautilus ne délaisse pas les chansons d'amour (Ya khotchu byit s tovoï) et d'autres au refrain mystérieux : "Alain Delon ne boit pas de l'eau de cologne, Alain Delon boit un double bourbon " (Vzgliad s ekrana). Butusov poursuit une carrière solo ainsi qu'avec son nouveau groupe U-Piter. A noter un superbe album avec le groupe électro Deadushki où ses mélodies obsédantes se marient à merveilles avec les bidouillages électroniques, un must (Desyat shagov, Trilliput). Butusov a produit en partie le film Brat 1 et en a composé la bande son. Dans le film, comme un clin d'oeil, Danila Bagrov qui est fan de "Nau" et de DDT se fait traiter de ringard par la faune branchée et occidentalisée de Saint-Pétersbourg. |
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Encore un groupe de l'Oural, d'Ufa pour être exact. On dit que son nom pourrait être les initiales de Dom Detskogo Tvorchestva (La maison de l'oeuvre des enfants), le premier local du groupe en 1980. Le groupe a toujours eu des problèmes avec le pouvoir soviétique, et fut même interdit à une époque ce qui n'empêcha pas le succès (Ya poluchil etu rol : "j'ai obtenu le rôle"). On y trouve des mélodies biens ficelées issues d'un rock classique (Zhivoï , Osen), des textes ambitieux (Mir nomer nolj : "le monde numéro zéro") et des ballades nostalgiques (Belaya noch, Osenniaya). Iuri Shevchuk cultive un peu le style des bardes sur des tempo folk/rock. L'archétype du bon vieux groupe de rock russe indémodable. Certains reprochent au groupe une certaine facilité en opposition à leur passé glorieux et radical. Mais peut on plaire à tout le monde ? |
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Groupe à la trajectoire brisée par la disparition tragique de Victor Tsoï dans un accident de circulation non loin de Riga à l'age de 28 ans (15 août 1990). Chanteur et acteur charismatique, né d'un père Coréen, porte parole d'une génération qui s'ennuie à mourir, Tsoï jette ses mots simples qui font mouche sur des accords sans concessions (Gruppa Krovi, Trolleybus). D'une voix traînante, souvent sur un faux rythme, il renvoie l'auditeur à une introspection (General, l'hypnotique Kukushka repris par Zemfira et Bi-2) ou à une révolte sur des contest songs comme Hochu peremen : "Je veux du changement"), ou Mama Anarchia, (clin d'oeil aux Sex Pistols), sur des arrangements nerveux hérités d'une new wave crépusculaire (Mama my vse sosjli s'yma). 2001 voit un album étonnant regroupant les membres du groupe avec, en chanteur invité Vlacheslav Butusov en personne sur des compositions originales du groupe reformé le temps d'un projet studio (Antarktida). Un festival de reprises Kinoprobi leur est régulièrement consacré ce qui démontre l'adoration trans-générationnelle et l'intemporalité de leur musique. Si vous passez à Moscou, allez rue de l'Arbat, priez pour lui sur le mur consacré à cette icône du rock russe. |
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Un groupe qui prend plaisir à jouer et que l'on écoute avec plaisir. Pas politiques pour un kopek, Maxim Leonidov et Nikolai Fomenko chantent les joies simples, les filles (Moya luybov na 5m etage, Arina balerina) et les jours heureux (Ilmeniny u Kristiny) avec fraicheur et énergie. Légers sans être superficiels, les textes peuvent être complètement loufoques (Sarah Bara bu sur un refrain d'Edith Piaf où Tombouctou rime avec marabout) ou moralistes (Tvoi papap byl prav). Le groupe puise son swing légendaire dans le blues (Blues brodyachih sobak), le rock à papa (Ona ne ponimaet) aux harmonies vocales très abouties (Alissa). Et si c'était ça leur secret ? Maxim Leonidov poursuit une carrière solo tandis que Nikolai Fomenko sest tourné avec succès vers le cinéma (les cinéphiles lauront reconnu dans le picaresque film Tadjik Luna Papa, au côté de la sublime Chulpan Khamatova (Good bye Lenin, Est-Ouest) sorti sur nos écrans le millénaire précédent) |
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