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Concert de Zemfira "DEJA-VU" du 30 mai 2007
Mercredi 30 mai 2007, Paris, devant le club La scène, ou Atlantis, on se sait pas bien. Déjà que le concert
a changé de lieu et qu'il a fallu payer cash son entrée dans une épicerie slave de la capitale. Ils sont là 600
selon le videur, la seule personne à qui je peux parler en français. Car tout ce qui parle russe semble s'être
donné rendez-vous dans cette enclave en plein XV arrondissement. Des Russes de tout poil, Tatars, Baltes, et même trois Kazakhs. En cherchant
bien on pourrait trouver quelques Français. Résultat de la pagaille : une heure d'attente, avant d'atteindre
un décor décadent vaguement romanisant. Soboka ! Le concert a déjà commencé, j'entends les accords de Gorod et me glisse entre deux tablées perfusées au champagne à 150 euros la bouteille. Sur la scène, un batteur, un bassiste assurent la rythmique quelquefois accompagnée de Zemfira à la guitare. La mélodie est jouée, oh surprise, par un trompettiste qui partage le clavier avec la chanteuse. Le superbe PMML se voit sublimé par ce cuivre qui patine les morceaux d'une teinte bluesy, urbaine et nocturne. Les joues creuses, les cheveux en pétard, tatouage au biceps, Zemfira enchaîne sur un Rasvetti sur-vitaminé sans lead guitar pourtant. La voix, bien posée, passe l'examen de London haut la main. Le public chauffe, les filles sur Devushka Soslera, les autres sur Champs Elysées repris en choeur par la foule cosmopolite. Joe, tu vivras tant que quelqu'un sur la planète chantera un de tes refrains. Le guest de la soirée n'est autre que Yuri Tsaler, le guitar hero des Mummy Troll qui fait vibrer son instrument. Maechki en rappel, au grand dam de mon voisin qui réclame Kukushka depuis le début. Désolé, le petit oiseau ne sortira pas ce soir. Car déjà les riffs du Resnici des frangins Bratya Grimm martèlent le dance floor pour la Russian Dance Party qui suit, mais ça c'est une autre histoire... Phil Ozov pour Rockn'Russe
Pochimu ? |